Malaisie - les sangsues du Taman Negara
C'est toujours un plaisir de sortir de Chine et de se retrouver quelque part ou tout est plus facile a gerer qu'ici. Je suis partie a la fin des examens avec mon collegue Luca, sans avoir rien prepare, sans avoir meme ouvert un site web sur la Malaisie, juste avec quelques chapitres du Lonely Planet imprimes a la va-vite avant de sauter dans le train pour l'aeroport.
Premiere decouverte, la Malaisie est un pays musulman, mes debardeurs et moi faisons mauvaise figure... mais heureusement la deuxieme decouverte, et le souvenir le plus marquant de cette petite semaine dans ce pays c'est le multiculturalisme: des malais, des chinois, des indiens, des non-identifies, des femmes en burqa cotoyant des filles en mini-jupe, des saris, des voiles chatoyants, une debauche de couleurs que ce soit de vetements ou de peaux et finalement je ne me suis pas sentie trop deplacee. Et puis evidemment tous les signes en au moins 3 langues malais, anglais, mandarin, arabe, hindi suivant ou on etait.

Je me suis d'ailleurs rendue compte que je ne serai plus jamais perdue dans une grande ville du monde, direction Chinatown et direct je me retrouve entouree de gens souriant a mes efforts de conversation en mandarin!
Le planning du voyage s'est effectue dans le train en total touristes, pour se rendre compte que finalement on aurait peut-etre du s'equiper un peu plus!
Arrives a Kula Lumpur a 00h pour repartir au petit matin en direction de la jungle, une des plus anciennes forets primaires du monde. Ce qui est drole, a lire ou a parler anglais, c'est que je n'arrive toujours pas parfois a bien evaluer les nuances de langage. Par exemple en francais il y a plein de mots que je n'utiliserais pas car ils sont trop vulgaires mais ca ne me derange pas de les dire en anglais. Pour le coup a lire la description du Taman Negara et des "promenades" j'ai un peu sous-evalue la chose et nous sommes partis pour une marche de 3/4h qui se sont transformees en 8h (erreur de lecture) sous une chaleur humide etouffante, avec des ballerines aux pieds, des soquettes, pas de torche, 2L d'eau et pas de repulsif anti-insectes.
La promenade plutot agreable au depart, pas difficile du tout nous a encourage a continuer sur le sentier que finalement pas grand monde ne semble emprunter. Tout le monde arrive en fait en ayant achete un package tout inclus avec activites et encadrement evidemment, et ceux qui n'achetent pas le package semblent se borner a la premiere promenade facile qui passe par la "Canopy walkway" - un pont de singe qui permet d'avoir une vision de la cime des arbres et l'ascension d'une colline pour le point de vue sur la jungle et le fleuve.

On a commence par cela et plutot enthousiastes on a attaque les 5 km suivants relativement confiants. Apres une heure de marche assez extenuante puisque le chemin est loin d'etre facile, tres escarpe, boueux, etroit, souvent a pic, beaucoup de petites rivieres a traverser, on a decouvert que nous n'avions parcouru qu'1 km, que mes chevilles etaient en sang a cause de vicieuses petites sangsues et que la chaleur et l'humidite ambiante ne nous rendaient pas la tache facile.
Apres 3h de marche on a commence a stresser, apres 4h ca commencait a plus trop aller puisque nos reserves d'eau diminuaient et que nos chevilles portaient des bracelets de sangsues que nous devions enlever tous les quarts d'heure, s'ajoutait a cela qu'il etait deja bientot 17h et qu'on n'avait plus vu un seul signe indicatif du trajet depuis le 1er....

La derniere heure s'est passee en marche forcee, avec des petits mots d'encouragements crispes, en voyant avec une apprehension grandissante la lumiere diminuer. J'ai oublie de mentionner les scorpions au milieu du chemin...
Vers 17h30 on a enfin eu une confirmation qu'on etait presques arrives et on a enfin recommence a respirer plus librement, jusqu'a ce que l'on debouche sur un mini campement abandonne avec quelques huttes et un embarcadere desert...
On finit par denicher un autochtone pas tres communicatif, a qui on demande si on peut trouver un bateau pour rentrer au camp principal, ou si on peut dormir dans une des huttes. Ses reponses negatives commencent a nous flipper un peu, principalement parce qu'il nous reste 2 gorgees d'eau, quelques biscuits et qu'on est trempes de sueur avec les chevilles en sang..... apres 15 min de meditation/relaxation sur l'embarcadere pour reprendre nos esprits on decide de revenir a la charge sur notre homme. Apres une discussion chaotique en anglais (je suis devenue mega forte a la comprehension d'accents improbables) on voit descendre un autre autochtone et une demi-heure de negotiations nous assure un retour en pirogue a 20 euros (et oui quand on est un touriste stupide...) et encore j'ai negocie le prix a la baisse alors que Luca lui aurait facilement file le double tellement on etait soulages!
Premiere decouverte, la Malaisie est un pays musulman, mes debardeurs et moi faisons mauvaise figure... mais heureusement la deuxieme decouverte, et le souvenir le plus marquant de cette petite semaine dans ce pays c'est le multiculturalisme: des malais, des chinois, des indiens, des non-identifies, des femmes en burqa cotoyant des filles en mini-jupe, des saris, des voiles chatoyants, une debauche de couleurs que ce soit de vetements ou de peaux et finalement je ne me suis pas sentie trop deplacee. Et puis evidemment tous les signes en au moins 3 langues malais, anglais, mandarin, arabe, hindi suivant ou on etait.

Je me suis d'ailleurs rendue compte que je ne serai plus jamais perdue dans une grande ville du monde, direction Chinatown et direct je me retrouve entouree de gens souriant a mes efforts de conversation en mandarin!
Le planning du voyage s'est effectue dans le train en total touristes, pour se rendre compte que finalement on aurait peut-etre du s'equiper un peu plus!
Arrives a Kula Lumpur a 00h pour repartir au petit matin en direction de la jungle, une des plus anciennes forets primaires du monde. Ce qui est drole, a lire ou a parler anglais, c'est que je n'arrive toujours pas parfois a bien evaluer les nuances de langage. Par exemple en francais il y a plein de mots que je n'utiliserais pas car ils sont trop vulgaires mais ca ne me derange pas de les dire en anglais. Pour le coup a lire la description du Taman Negara et des "promenades" j'ai un peu sous-evalue la chose et nous sommes partis pour une marche de 3/4h qui se sont transformees en 8h (erreur de lecture) sous une chaleur humide etouffante, avec des ballerines aux pieds, des soquettes, pas de torche, 2L d'eau et pas de repulsif anti-insectes.
La promenade plutot agreable au depart, pas difficile du tout nous a encourage a continuer sur le sentier que finalement pas grand monde ne semble emprunter. Tout le monde arrive en fait en ayant achete un package tout inclus avec activites et encadrement evidemment, et ceux qui n'achetent pas le package semblent se borner a la premiere promenade facile qui passe par la "Canopy walkway" - un pont de singe qui permet d'avoir une vision de la cime des arbres et l'ascension d'une colline pour le point de vue sur la jungle et le fleuve.

On a commence par cela et plutot enthousiastes on a attaque les 5 km suivants relativement confiants. Apres une heure de marche assez extenuante puisque le chemin est loin d'etre facile, tres escarpe, boueux, etroit, souvent a pic, beaucoup de petites rivieres a traverser, on a decouvert que nous n'avions parcouru qu'1 km, que mes chevilles etaient en sang a cause de vicieuses petites sangsues et que la chaleur et l'humidite ambiante ne nous rendaient pas la tache facile.
Apres 3h de marche on a commence a stresser, apres 4h ca commencait a plus trop aller puisque nos reserves d'eau diminuaient et que nos chevilles portaient des bracelets de sangsues que nous devions enlever tous les quarts d'heure, s'ajoutait a cela qu'il etait deja bientot 17h et qu'on n'avait plus vu un seul signe indicatif du trajet depuis le 1er....

La derniere heure s'est passee en marche forcee, avec des petits mots d'encouragements crispes, en voyant avec une apprehension grandissante la lumiere diminuer. J'ai oublie de mentionner les scorpions au milieu du chemin...
Vers 17h30 on a enfin eu une confirmation qu'on etait presques arrives et on a enfin recommence a respirer plus librement, jusqu'a ce que l'on debouche sur un mini campement abandonne avec quelques huttes et un embarcadere desert...
On finit par denicher un autochtone pas tres communicatif, a qui on demande si on peut trouver un bateau pour rentrer au camp principal, ou si on peut dormir dans une des huttes. Ses reponses negatives commencent a nous flipper un peu, principalement parce qu'il nous reste 2 gorgees d'eau, quelques biscuits et qu'on est trempes de sueur avec les chevilles en sang..... apres 15 min de meditation/relaxation sur l'embarcadere pour reprendre nos esprits on decide de revenir a la charge sur notre homme. Apres une discussion chaotique en anglais (je suis devenue mega forte a la comprehension d'accents improbables) on voit descendre un autre autochtone et une demi-heure de negotiations nous assure un retour en pirogue a 20 euros (et oui quand on est un touriste stupide...) et encore j'ai negocie le prix a la baisse alors que Luca lui aurait facilement file le double tellement on etait soulages!